Les taches brunes d’hyperpigmentation et leur traitement tiennent une place importante dans la recherche en dermocosmétique. Ces hyperpigmentations ont pour origine un dérèglement dans la production de mélanines (pigments responsables de la coloration de la peau). Par conséquent, ces hyperpigmentations sont traitées par des produits dépigmentants qui bloquent la mélanogénèse, c’est à dire la production de mélanine.
Comment freiner la mélanogénèse ?
- Un moyen simple et efficace à mettre en œuvre est d’éviter le soleil. Les UV sont en effet des déclencheurs de la pigmentation.
- L’exposition aux UV crée un stress oxydatif qui à son tour entraîne une inflammation qui stimulera le mécanisme pigmentaire. Le stress oxydatif étant un des mécanismes responsable de l’hyperpigmentation, il est possible de combattre les taches à l’aide d’antioxydants. >>> OXELIO TOPIQUE du laboratoire Jaldes.
- À ce geste simple, peut être associée l’utilisation de crèmes dépigmentantes. Encore faut-il bien choisir son dermo-cosmétique avec des principes actifs efficaces. La plupart des agents dépigmentants connus agissent en réduisant l’activité de la tyrosinase, enzyme impliquée dans la fabrication de la mélanine.
Quels sont les principaux actifs dépigmentants contenus dans les dermo-cosmétiques ?
L’hydroquinone
L’hydroquinone est l’un des premiers agents dépigmentants introduit en clinique depuis les années 60.
Efficace contre certains types d’hyperpigmentation (mélasma ou masque de grossesse), elle peut entraîner à forte dose une dépigmentation irréversible. Depuis 2000, son utilisation en dermocosmétique est interdite par la communauté Européenne. Seule les préparations magistrales sont autorisées sous la responsabilité du médecin.
L’arbutine
L’arbutine est un dérivé de l’hydroquinone bien connue pour ses propriétés dépigmentantes. L’arbutine est mieux tolérée que l’hydroquinone et peut être utilisée en cosmétique. Voir YELLOW CREAM de Dermaceutic.
Cet actif inhibe efficacement l’activité de la tyrosinase et, de ce fait, la production de mélanine. On l’associe souvent à la vitamine C ou la vitamine PP pour plus d’efficacité.
Le resvératrol issu du murier blanc
Lorsque notre peau est exposée de manière répétée à la pollution et aux rayons U.V, l’épiderme produit un grand volume de radicaux libres responsables de la fragilisation et de la dégradation des cellules de la peau à l’origine des rides et des taches brunes. Le resvératrol avec son pouvoir antioxydant va empêcher les radicaux libres d’attaquer les membranes des cellules et donc de les détruire.
L’acide glycolique
L’acide glycolique est un acide de fruit aux propriétés exfoliantes et dépigmentantes car il permet d’éliminer la mélanine de la peau. Il favorise également une meilleure pénétration des actifs dépigmentants, raison pour laquelle il est souvent présent dans les dermo-cosmétiques. Voir STIM RENEW 8 de Eneomey.
L’acide kojique
Il s’agit d’une substance obtenue à partir de champignons et plus exactement d’une moisissure. Seul, il n’est pas efficace, raison pour laquelle il est très souvent associé à l’acide glycolique. C’est un produit qui peut être irritant. Il vient d’être évalué par le SCCP (Comité scientifique européen sur les produits de consommation). Conclusion : l’acide kojique présente un risque pour la santé du consommateur, dès qu’il est présent à hauteur de 0,1 % dans un produit de soin.
L’acide phytique
L’acide phytique issu de l’avoine de blé et de l’orge est utilisé dans les dermo-cosmétiques pour ses propriétés anti-inflammatoire. En effet, il existe une composante inflammatoire importante dans la fabrication des taches brunes.
La vitamine C
La vitamine C est utilisée en cosmétologie pour stimuler la production de collagène ou éclaircir le teint et atténuer certaines hyperpigmentations. En effet, la vitamine C de par son action anti radicalaire permet de lutter contre les radicaux libres favorisés par les expositions solaires. De plus, elle participe à la régulation de l’activité des mélanocytes.
Critères d’efficacité d’un cosmétique à la vitamine C :
Pour qu’une crème ou sérum à la vitamine C soit efficace, il faut que la vitamine C soit sous forme levogyre (forme naturelle) et qu’elle ne soit pas oxydée.
Pour assurer ces 2 conditions, il est indispensable que le cosmétique contenant de la vitamine C ait un pH acide.
Afin que la vitamine C pénètre bien à travers la peau, elle doit être sous forme L-acide ascorbique.
Par contre le dosage minimum de vitamine C pour qu’un cosmétique soit efficace contre le vieillissement cutané photo induit, lié au soleil et à l’âge, doit être au minimum de 8%. Voir FLAVO-C de Auriga.
Il faut appliquer la crème ou le sérum une fois par jour pendant 6 mois minimum.
La glabridine
La glabridine est un extrait de licorice, plante aux propriétés éclaircissantes pour le teint. Elle inhibe la mélanogenese et l’érytheme induit par les UV B. Elle présente donc un effet antiinflammatoire.
Les protections solaires
Nous n’insisterons jamais assez sur l’importance de la photo protection cutanée. Il faudra utiliser des crèmes solaires tous les jours durant les périodes d’ensoleillement (Ex. ACTIVE UNIFY du laboratoire Isdin).
Ne pas oublier que la plupart des dommages créés par les rayons UV sont dus à l‘exposition occasionnelle au soleil (exposition due à l’activité quotidienne : boire un café sur une terrasse, marcher…). Il peut être utile de mettre une crème de jour avec un SPF intégré et d’utiliser une protection solaire de ville invisible sous forme de poudre minérale à appliquer sur le maquillage.
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